Barbaro

Le spectacle est né de l’adaptation de la pièce Catastrophe de Samuel Beckett écrite en 1982 et dédiée à Václav Havel alors emprisonné.

Qui mieux que l’Europe Centrale a intégré à sa culture musicale nationale le concept du quatuor à cordes créé par Haydn ? Ce genre musical résonne aussi bien dans le style instrumental de Bartók que dans la tradition orchestrale à Wien ou dans celle des musiciens traditionnels des campagnes. Chez Bartók notamment, le quatuor à cordes prend possession de tout l’univers rythmique, dynamique et harmonique de la musique instrumentale traditionnelle. Ce concept instrumental particulier du quatuor à cordes a fait éclore l’essence organique de la danse en l’unissant étroitement à la musique. 

Barbaro, version modifiée de Allegro Molto Barbaro joué en Avignon en 2021, est le second opus d’une trilogie signée Dusan Hégli, après Finetuning, déjà donné aussi en Avignon en 2016 et 2017. Le spectacle se nourrit de cette culture traditionnelle du mouvement organique que les siècles ont affinée. La trilogie modernise la tradition de la danse de l’Europe Centrale en évoquant à travers le langage corporel la vie quotidienne, les sentiments et les émotions inscrits au cœur de l’être humain. 

Venues de la régie, les instructions dites par la voix de Jean-Marc Barr fusent lors de la générale. Chacun les suit scrupuleusement. Tu ne dois ni penser, ni poser de questions, tu risques de te détruire toi-même et de ralentir le travail de la troupe pour la Mission Sacrée. Les sceptiques seront les ennemis, prends ta place, que le succès et les lendemains radieux s’emparent de la Nation. Unique objectif : obéir au pouvoir et atteindre l’avenir glorieux de la Patrie. Les instructions du metteur en scène évoquent la malédiction de l’Europe de l’Est en ce début du XXIème siècle. En adaptant la pièce Catastrophe de Samuel Beckett, Lajos Parti Nagy rend hommage avec le chorégraphe et metteur en scène Dusan Hégli dans Barbaro, aussi bien à Václav Havel qu’aux artistes censurés et mis à l’index au sein de ces nouvelles dictatures. 

Durée : 60 min


CITATION

« Je ne le laisserai pas gâcher ma joie. Moi aussi, je suis un être humain. On est d’accord sur le fait que, fondamentalement, tout va bien, merci pour le travail accompli, mais comprenez bien, on ne peut pas allaiter un bébé positif à des seins négatifs ! On a ce bon petit Bartók, ce n’est pas vrai qu’on ne puisse pas être plus joyeux ! »

Lajos Parti Nagy

 
« Une pièce unique taillée dans le vif du sujet, hurlée par la voix d'un meneur diabolique dictant la démesure de l’obéissance, de la soumission.... A vous hérisser la sensibilité ! »
Allegro molto barbaro de Dusan Hégli : un désa-corps politique " incorrect " ! Avignon le Off 2021, Geneviève Charras
Voix / Voice
Jean-Marc Barr
Danseurs / Dancers
Ákos Botló, Erik Brusznyai, Gergely Fekete, Barbara Gyenes, András Lantos, Tamara Makó, Veronika Sebő, Ágnes Varsányi, Anna Vermes
Musiciens / Musicians
Máté Hegedűs – violin, Miklós Király – violin, Gergely D. Hegedűs – viola, Tamás Király – double bass
Texte / Text
Lajos Parti Nagy
Musique / Music
Béla Bartók, Máté Hegedűs, Gergely Dávid Hegedűs
Costumes / Costumes
Edit Szűcs
Création lumière et scénographie / Lighting and scenography
DHC
Collaborateur du metteur en scène:
Bence Hégli
Collaborateurs artistiques / Art collaborators
Ákos Botló, Ágnes Varsányi
Assistant artistique / Artistic Assistant
Zsófi Varsányi
Chorégraphie et mise en scène / Director, choreographer
Dusan Hégli